Maison

En quittant le village perché de Pierrefeu-du-Var à la vue panoramique imprenable, une route départementale serpente entre un cours d’eau et des vallons plantés de vignes. La villa est masquée par une végétation particulièrement dense. Passé le portail en ferronnerie, l’accès à la propriété s’opère par un chemin de terre bordé de massifs de bambous qui forment le long de la voie une épaisse voûte protectrice. L’effet visuel se poursuit jusqu’à l’espace de stationnement, assez vaste pour que se s’y garent trois véhicules, dont un sous une tonnelle. Le regard est saisi par les arches de la façade et la forme carrée de la pièce principale, recouverte d’une coupole à la façon d’une koubba, ce mausolée typiquement nord-africain formé d’une partie cubique que surmonte un dôme sphérique ou ogival. La maison, construite en 1894 par l’architecte suisse Paul Page suivant les canons de la villa mauresque, révèle l’univers du rêve oriental voulu par son ancien occupant, l’architecte et décorateur Frédéric Méchiche. Elle se prolonge par une grande terrasse ombragée. De là, s’ouvre un jardin avec, en perspective, une piscine en forme de bassin au premier plan et un kiosque de repos au second plan.
L’ensemble est complété par un bâtiment annexe aménagé en chambres d’amis. Le blanc lumineux prédomine à la fois sur les façades crépies à la chaux et dans l’enduit des murs intérieurs. Les tuiles anciennes de la toiture, demi-rondes et émaillées vert d’eau, font écho à la couleur du bassin,